Convention USF – Témoignage d’un DSI

C’est la première fois que je me rends à la Convention USF. Habituellement, c’est mon responsable de centre de compétences SAP qui y participe. Je dois dire que je n’étais pas très chaud… S’absenter pendant deux jours, avec tout le travail que l’on a en retard (je ne parle même pas des projets SAP qui nous mobilisent beaucoup…), ce n’est guère raisonnable.

Mais j’avais quelques indices qu’il se passait des choses pas ordinaires lors des Conventions USF. En effet, à chaque fois que mon collaborateur revenait au bureau, à l’issue de sa participation à cet événement annuel, il n’était plus le même. Pour résumer, il avait une « sacrée pêche », à tel point qu’il contaminait toutes ses équipes avec son enthousiasme.

Lorsque je lui demandais pourquoi, il me répondait, hilare : « Va voir par toi-même ! » J’ai donc suivi son conseil et la Convention USF 2022 fut une première. J’ai pourtant l’habitude de fréquenter des grands événements : en quoi pourrais-je être encore étonné ? A force, on a tout vu et tout entendu. « Tu verras, tu verras… », m’avait répété mon collaborateur.

Effectivement, j’ai vu ! Direction Lyon, ce qui n’est pas pour me déplaire… La première chose qui frappe, c’est l’affluence. Plus de 1 800 personnes pour un événement qui n’est pas ouvert à tous, c’est suffisamment rare ! Je crois même que cela n’existe nulle part ailleurs dans l’Hexagone… J’ai appris par la suite que les organisateurs avaient refusé du monde et ont été contraints de clore les demandes de participation. C’est sûr : les autres organisateurs d’événements, dont beaucoup peinent à faire venir des profils de qualité, doivent être jaloux…

La deuxième caractéristique, c’est la richesse du programme. La recette ? Comme en cuisine, il faut non seulement disposer des bons ingrédients mais, surtout, savoir les combiner pour donner le goût d’y revenir. Ce que sait faire l’USF, qui a habilement dosé des ateliers de retours d’expériences, des points de vue des acteurs de l’écosystème, des moments festifs et des occasions régulières d’échanges avec les 101 partenaires. Pour une fois, nous les avons tous au même endroit, c’est une occasion unique pour se familiariser avec toutes les solutions SAP (et augmenter notre consommation de café), ou approfondir certaines problématiques. Un tel concentré d’expertise vaut le déplacement : d’autant que les partenaires sont sympas, accueillants… et bienveillants pour répondre à nos questions, voire à nos inquiétudes. Car il y en a toujours, entre les migrations S/4 qui patinent, le cloud qui frappe très fort à la porte de nos systèmes d’information, le coût de la maintenance qui plombe nos budgets, certaines offres SAP que l’on ne comprend pas toujours ou la démonstration de valeur, exercice délicat pour lequel nos métiers nous challengent en permanence.

Même l’éditeur SAP se plie à l’exercice et une bonne partie de son Comex fait le déplacement : signe que l’USF est vraiment prise au sérieux. Sur le stand SAP, l’un des managers m’a même confié, en chuchotant : «Ne le répétez pas, mais nous attendons avec impatience, chaque année, le moment de la Convention, car c’est une occasion unique de présenter nos roadmaps produits, notre stratégie et la valeur de nos solutions. » Et d’ajouter : « Ne le répétez surtout pas, mais nous sommes chaque année de plus en plus impressionnés par l’affluence, la représentativité et la capacité d’influence de l’USF, qui ne manque jamais de nous challenger sur toutes nos solutions, nos pratiques commerciales, notre stratégie, nos roadmaps… On commence même à aimer ça ! Je compte vraiment sur vous : ne le répétez surtout pas. » Promis ! Mais c’est quand même tentant de le répéter, sans bien sûr dévoiler qui m’a confié cette opinion qui résume bien l’ambiance de cette Convention…

Les ateliers (pas moins de 75…) constituent également un modèle à suivre : d’abord, par la richesse des thèmes traités. Ensuite, parce que la logistique sans faille permet une réelle fluidité. Enfin, parce que ce sont les utilisateurs qui s’expriment (les mieux placés pour savoir de quoi ils parlent…). Au moment où ma direction générale me pousse à adopter S/4 HA, tout REX est le bienvenu ! Comme le martèle mon responsable de centre de compétences SAP : « Les retours d’expérience, il n’y a que ça de vrai ! ». Il en est tellement convaincu qu’il a même baptisé son chien « REX »… Dommage, que l’on ne puisse assister à tous les ateliers ! Heureusement, le réseau social de l’USF permet de retrouver, après la Convention, toutes les présentations, ainsi que quantités de livrables, pour les analyser tranquillement.

Parmi les ingrédients, il ne faut pas oublier des conférenciers qui sortent de l’ordinaire et nous permettent de prendre du recul, de la hauteur, ou les deux à la fois… Alex Allétru, champion de moto-cross devenu paraplégique, a raconté comment il a appris la résilience et la motivation, qui le mèneront à devenir champion en natation handisport lors des jeux européens et douze fois champion de France. On a retenu, avec lui, que « rien n’est impossible à condition de travailler dur et d’y croire. » Voilà un principe qui sied parfaitement à nos (durs) métiers de managers de systèmes d’information. On pourrait même l’afficher dans nos bureaux.

De même, l’explorateur Ghislain Bardout nous a rappelé l’importance de la sauvegarde de la planète. Qui concerne aussi la production et les usages des technologies ! « Le numérique responsable, tous acteurs ! » était d’ailleurs le fil rouge de cette Convention. « Si on ne le fait pas, personne ne le fera ! », a rappelé le Président de l’USF. Voilà encore un principe qui mériterait qu’on l’affiche dans nos bureaux…
Une Convention digne de ce nom ne serait pas réussie sans des moments festifs, avec l’apéritif animé (Ah, les spécialités lyonnaises…) et le dîner, qui permet de prolonger les échanges jusque tard dans la soirée. Mais quand on aime, on ne compte pas son temps de sommeil !

Je comprends mieux pourquoi bioMérieux était représenté à la Convention par plus de trente personnes ! Un bel exemple de capitalisation collective de la connaissance… Promis, l’année prochaine, j’embarque toutes mes équipes à Nantes, en espérant décrocher le Trophée de l’entreprise la plus représentée (décerné pendant le dîner), même si, j’en suis persuadé, la concurrence sera rude et qu’il faudra s’inscrire très tôt !
Comme aurait pu dire Jules César s’il avait été un utilisateur des solutions SAP et participant aux Convention USF :
« Je suis venu, j’ai vu, je reviendrai ! »

Propos recueillis à la Convention USF 2022 par
Philippe Rosé, journaliste.